Le chemin d'où je venais, faisait face à la Chapelle d'Ecouflans.

Et sans le vouloir, je me retrouvai en pleine neuvaine à la « Chapelle Notre-Dame du Bon Voyage ».

Quelques bénévoles s’affairaient aux derniers préparatifs de la grand-messe qui aurait lieu l’après-midi même.

Un chapiteau jouxtant l’édifice avait été dressé pour la célébration.

Que dire de cette Chapelle ?

Eh bien, assez difficile d’en savoir beaucoup.

Jadis, Ecouflans fut un fief de Bomy, avant d’être rattaché plus tard à Vincly.

Son origine inconnue serait antérieure au 17^ème siècle.

Bâtie sur un territoire limitrophe avec quatre communes, Bomy, Beaumetz-les-Aire, Matringhem et Reclinghem, pratiquement au centre du quadrilatère formé par ces quatre villages, cette petite chapelle de la Sainte-Vierge, entourée de plusieurs tilleuls, fut un lieu de passage et de pèlerinage depuis un temps immémorial.

Dans cette chapelle, une petite statuette daterait des derniers grands pèlerinages vers Saint-Jacques de Compostelle. Les pèlerins venaient se rassembler à Ecouflans lors de leur passage des Flandres vers l’Espagne, espérant obtenir d’heureuses pérégrinations.

Une histoire dit qu’un jour un pèlerin y aurait caché un magot d’argent qu’il ne voulait pas emporter avec lui jusqu’à Saint-Jacques. Il s’était promis, s’il retrouvait son argent au retour, de bâtir à cet endroit une chapelle. C’est ainsi que ce serait peut-être née la Chapelle « Notre Dame du Bon Voyage » d’Escouflans.

Même si cet endroit n’est plus le passage obligé vers les grandes destinations comme Rome ou Saint-Jacques, il n’en reste pas moins qu’Ecouflans a gardé sa tradition avec une neuvaine du 8 au 15 septembre qui attire encore beaucoup de monde.

Je ne fis que passer, pas le temps d’y faire une prière !

Eh pourtant ! Peut-être aurais-je dû m’y attarder car elle fut par le passé le siège d’une guérison miraculeuse, à tel point, que depuis, cette petite chapelle aurait satisfait les prières de nombreux fidèles comme en témoignaient encore la présence de nombreux ex-voto reconnaissants tapissant les murs de l’édifice.

Il est à noter que, il y a quelques années (je ne me souviens pas de la date), un clocher a été construit en marge de l’édifice. Une espèce de pylône en béton d’une étonnante laideur, supportant de jolies cloches, est venu gâcher le charme de l’ensemble.

Je continuai ma route, espérant néanmoins terminer mon périple et faire un bon voyage.

Retour par Beaumetz-les-Aire, Laires avant de redescendre sur Febvin.

Un petit tour de 31km en 1h 26min pour un dénivelé positif de 290m.

Hélas, faute de panne de batterie, il n'y eut pas de photo de ladite chapelle, en attendant une photo des alentours d'Ecouflans.